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Le Chien écrasé
12 décembre 2010

Crashera, crashera pas ?

 

avionsDe nos jours, rien n'est moins sûr que l'avion. Alors que l'affaire du crash Rio-Paris refait surface, voici un tour d'horizon des compagnies qu'il vaut mieux éviter.

Par Agathe Rigo

Pan America et KLM : au mauvais endroit, au mauvais moment.

L’une des plus grandes catastrophes aériennes de l’histoire résulte d’une succession d’erreurs humaines qui conduisent à la mort de 583 personnes. Le 27 mars 1977, une bombe explose dans l’aéroport de Las Palmas. Tous les avions sont donc priés d’atterrir à Ténérife, situés quelques kilomètres plus loin. Une demande à laquelle se plie le vol charter de la compagnie Pan America.

En phase d’atterrissage, le Boeing 747 reçoit pour consigne de se ranger derrière un autre Boeing, appartenant à la compagnie hollandaise KLM. Hélas, les conversations entre les deux avions et la tour de contrôle se parasitent. A l’issue d’un quiproquo dans les consignes, le Boeing de KLM décolle et se retrouve nez à nez avec l’appareil de la Panam. En plein brouillard, il remet les gaz. Mais ça ne suffira pas pour éviter la collision. Il n’y aura aucun survivant dans le Boeing de KLM. La Pan America fera état de 64 rescapés.

L’impopulaire:l’airbus A330 d’Air France.

Qui a tort ou raison dans l’histoire cela reste à déterminer. Ce qui est sûr cependant, c’est le nombre de victimes : 228 morts pour une défaillance technique. Le 1er juin 2009, le vol AF 447 Rio-Paris explose en plein vol, ne laissant aucun survivant et perdant les boîtes noires dans les abysses de l’océan Atlantique. Une défaillance des sondes de vitesse Pitot constitue vraisemblablement l’une des principales causes du crash. Même si Air France se dédouane en mettant implicitement en cause Airbus et Thales, fabriquant des sondes, dans un memorandum publié jeudi 25 novembre par Libération, le mystère n’est pas levé pour autant. Et les familles de victime continuent de s’interroger.

La liste noire de l’Union européenne

Depuis 2006, l’Union Européenne met régulièrement à jour une liste noire, regroupant toutes les compagnies aériennes, dont l’exploitation est, soit interdite sur le territoire européen, soit autorisée sous couvert de certaines conditions. Ce qui n’a pas empêché certaines agences de voyages de vendre des billets sur ces avions poubelles. Mais que les usagers réguliers des oiseaux de métal se rassurent : le législateur vient de sévir.

Le 18 novembre dernier, la proposition de loi « visant à sanctionner la commercialisation de titres de transport sur les compagnies aériennes figurant sur la liste noire de l’Union européenne », a en effet été adoptée. Le contrevenant s’expose à une amende de 7500 euros et le voyagiste est également tenu d’informer « des solutions de transport de remplacement ».

Si cette loi pourrait éviter bien des drames, elle n’empêche pas les catastrophes aériennes d’arriver, pas plus que les attaques terroristes, dont les avions demeurent une cible de choix. Sinon, comme moyen de transports un peu moins risqué, il reste toujours le canoë…

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